Archive for Novembre, 2013

1 Novembre, 2013

Victor Hugo, Le dernier jour d’un condamné (Ultimo giorno di un condannato)

by gabriella
Victor Hugo (1802 - 1885)

Victor Hugo (1802 – 1885)

Scritto nel 1829, il romanzo narra in prima persona gli ultimi giorni di vita di un prigioniero del carcere di Bicêtre, destinato al patibolo. Qui la versione francese [traduzione in corso].

– Un salon. –
UN POËTE ÉLÉGIAQUE, lisant.
Le lendemain, des pas traversaient la forêt,
Un chien le long du fleuve en aboyant errait ;
Et quand la bachelette en larmes
Revint s’asseoir, le coeur rempli d’alarmes,
Sur la tant vieille tour de l’antique châtel,
Elle entendit les flots gémir, la triste Isaure,
Mais plus n’entendit la mandore
Du gentil ménestrel !

TOUT L’AUDITOIRE. – Bravo ! charmant ! ravissant ! On bat des mains.
MADAME DE BLINVAL. – Il y a dans cette fin un mystèr indéfinissable qui tire les larmes des yeux.
LE POËTE ÉLÉGIAQUE, modestement. – La catastrophe est voilée.
LE CHEVALIER, hochant la tête. – Mandore, ménestrel, c’est du romantique, ça !
LE POËTE ÉLÉGIAQUE. – Oui, monsieur, mais du romantique raisonnable, du vrai roman

– Un salone –
UN POETA ELEGIACO CHE LEGGE.
L’indomani dei passi attraversarono la foresta,
Un cane lungo il fiume errava abbaiando;
E quando la bachelette in lacrime
Tornò a sedersi, il cuore si riempì d’allarme,
Sulla vecchissima torre dell’antico castello,
Ella udì i flutti gemere, la triste Isaura,
Mai più udì la mandore
Del gentile menestrello!

read more »

1 Novembre, 2013

Robert Badinter, La peine de mort

by gabriella

badinterIl discorso di Robert Badinter contro la pena di morte all’ Assemblée nationale, 1ère séance du jeudi 17 septembre 1981.

Pour les partisans de la peine de mort, dont les abolitionnistes et moi-même avons toujours respecté le choix en notant à regret que la réciproque n’a pas toujours été vraie, la haine répondant souvent à ce qui n’était que l’expression d’une conviction profonde, celle que je respecterai toujours chez les hommes de liberté, pour les partisans de la peine de mort, disais-je,la mort du coupable est une exigence de justice. Pour eux, il est en effet des crimes trop atroces pour que leurs auteurs puissent les expier autrement qu’au prix de leur vie.
La mort et la souffrance des victimes, ce terrible malheur, exigeraient comme contrepartie nécessaire, impérative, une autre mort et une autre souffrance. A défaut, déclarait un ministre de la justice récent, l’angoisse et la passion suscitées dans la société par le crime ne seraient pas apaisées. Cela s’appelle, je crois, un sacrifice expiatoire. Et justice, pour les partisans de la peine de mort, ne serait pas faite si à la mort de la victime ne répondait pas, en écho, la mort du coupable.
Soyons clairs. Cela signifie simplement que la loi du talion demeurerait, à travers les millénaires, la loi nécessaire, unique de la justice humaine. Du malheur et de la souffrance des victimes, j’ai, beaucoup plus que ceux qui s’en réclament, souvent mesuré dans ma vie l’étendue. Que le crime soit le point de rencontre, le lieu géométrique du malheur humain, je le sais mieux que personne. Malheur de la victime elle-même et, au-delà, malheur de ses parents et de ses proches. Malheur aussi des parents du criminel. Malheur enfin, bien souvent, de l’assassin. Oui, le crime est malheur, et il n’y a pas un homme, pas une femme de cœur, de raison, de responsabilité, qui ne souhaite d’abord le combattre.
Mais ressentir, au profond de soi-même, le malheur et la douleur des victimes, mais lutter de toutes les manières pour que la violence et le crime reculent dans notre société, cette sensibilité et ce combat ne sauraient impliquer la nécessaire mise à mort du coupable. Que les parents et les proches de la victime souhaitent cette mort, par réaction naturelle de l’être humain blessé, je le comprends, je le conçois. Mais c’est une réaction humaine, naturelle. Or tout le progrès historique de la justice a été de dépasser la vengeance privée. Et comment la dépasser, sinon d’abord en refusant la loi du talion ?

read more »


%d blogger hanno fatto clic su Mi Piace per questo: