Dopo averlo pubblicato ad Amsterdam nell’aprile 1755, Rousseau inviò una copia del Discours sur l’inegalitéa Voltaire che, come mostra il volume conservato a San Pietroburgo, lo commentò annotando a margine molte osservazioni pungenti.
Lo storico carteggio che ne seguì fu non meno scoppiettante: «ho ricevuto il suo nuovo libro contro il genere umano, di cui la ringrazio […] nessuno ha mai impiegato tanto spirito per renderci bestie, fa venir voglia di camminare a quattro zampe, ma siccome da più di sessant’anni ne ho perso l’abitudine ..».
«Non aspiro affatto a far tornare l’uomo alla stato animale, per quanto mi rammarichi, per parte mia, del poco che ne ho perduto […] Non cerchi dunque di rimettersi a quattro zampe, nessuno ci riuscirebbe peggio di lei …».
Lettre de Voltaire à M. J.-J. Rousseau, 30 août 1755
J’ai reçu, monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain ; je vous en remercie.
Vous plairez aux hommes, à qui vous dites leurs vérités, mais vous ne les corrigerez pas. On ne peut peindre avec des couleurs plus fortes les horreurs de la société humaine, dont notre ignorance et notre faiblesse se promettent tant de consolations. On n’a jamais employé tant d’esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de marcher à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j’en ai perdu l’habitude, je sens malheureusement qu’il m’est impossible de la reprendre, et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi.
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