"Eravamo i Sonderkommando, ebrei deportati come altri ebrei, costretti a uccidere per non morire"
Publié par Fanpage.it sur jeudi 26 Janvier 2017
Sonderkommando
Jean François Bossy, Atelier philosophie et Shoah
La scelta di testi (per ora in francese) del laboratorio filosofico tenuto nel novembre 2011 da Bossy al Mémorial de la Shoah. Le questioni affrontate: la sparizione o la cancellazione delle tracce come struttura del crimine; la struttura ricorsiva dell’antisemitismo; l’impossibilità del lutto e dell’oblio [quest’ultimo testo è in traduzione].
I. La disparition ou l’effacement des traces comme structure du crime
Texte 1: « Ainsi la peur des camps des camps de concentration, et les vues qui en résultent quant à la nature de la domination totale, peuvent-elles servir à […] fournir, par delà celles-ci, la principale échelle à laquelle rapporter les événements politiques de notre temps : servent-ils ou non la domination totalitaire ? En tout cas, l’effroi dont est frappée l’imagination a le grand avantage de réduire à néant les interprétations sophistico-dialectiques de la politique, qui sont toutes fondées sur la superstition que du mal peut sortir le bien. De telles acrobaties dialectiques eurent un semblant de justification aussi longtemps que le pire traitement qu’un homme pouvait infliger à un autre était de le tuer. Mais, nous le savons aujourd’hui, le meurtre n’est qu’un moindre mal. Le meurtrier qui tue un homme – un homme qui devait de toute façon mourir – se meut encore dans le domaine de la vie et de la mort qui nous est familier ; toutes deux ont assurément un lien nécessaire, sur lequel se fonde la dialectique, même si elle n’en est pas toujours consciente. Le meurtrier laisse un cadavre derrière lui et ne prétend pas que sa victime n’a jamais existé ; s’il efface toutes traces, ce sont celles de son identité à lui, non le souvenir et le chagrin des personnes qui ont aimé sa victime ; il détruit une vie, mais il ne détruit pas le fait de l’existence lui-même. Les nazis, avec la minutie qui les caractérisait, avaient coutume d’enregistrer toutes leurs activités dans les camps de concentration sous la rubrique « Sous l’épaisseur de la nuit (Nacht und Nebel) ». Le radicalisme des mesures prises pour traiter les gens comme s’ils n’avaient jamais existé et pour les faire disparaître au sens littéral du terme n’apparaît généralement pas à première vue. La véritable horreur des camps de concentration et d’extermination réside en ceci que les prisonniers, même s’il leur arrive d’en réchapper, sont coupés du monde des vivants bien plus nettement que s’ils étaient morts ; c’est que la terreur impose l’oubli. »
Hannah Arendt, Le système totalitaire, Points-Seuil, 1974, p. 179-180.
Francesco Cecchini, Ascari e massacri fascisti in Eritrea
Eritrea, l’altopiano e Asmara la capitale, la Dankalia, vulcani e un lago di sale, una costa di centinaia di chilometri lungo il Mar Rosso, Massaua, porto tropicale di fronte alle isole Dahalak. Nell’immaginario di molti italiani, non solo di quei pochi, ancora in vita, che hanno perduto un’esistenza di privilegi, questa terra era una volta l’Eritrea Felix. Se nelle vicine Libia ed Etiopia i colonialisti ed i fascisti avevano stuprato, torturato ed ucciso, qui si erano comportati bene, portando civiltà e benessere anche per gli eritrei.
Ma è una falsità storica che la nostalgia per il paradiso perduto alimenta. I bianchi hanno costruito per loro stessi. Le infrastrutture, strade, ponti, ferrovie, fabbriche ed aziende agricole sono state costruite e formate per il proprio sviluppo economico e benessere. Hanno edificato ville ed alberghi dove vivere con privilegi, chiese dove pregare il proprio dio, bar, ristoranti e bordelli dove divertirsi. Non sono stati regali di civiltà al popolo eritreo. La missione dei coloni non è stata quella di migliorare le condizioni di vita degli indigeni. Eritrea felix per il bianco, Eritrea infelice per il popolo eritreo, una razza integrata al progetto coloniale come razza inferiore con funzioni subordinate e servili. La ferrovia Asmara-Massaua, i ponti, le architetture di Asmara ed altro, esistono ancora e sono utilizzati, ma non sono un regalo, bensì un bottino di guerra del popolo eritreo, che ha conquistato con l’indipendenza le opere degli italiani.
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